EURO 2016
Euro 2016 : Accrochés par la Suisse (0-0), les Bleus de Paul Pogba finissent tout de même premiers du groupe A
Sur une pelouse indigne d'une grande compétition internationale, l'équipe de France, avec un onze de départ remanié, n'est pas parvenue à prendre le meilleur sur la Suisse (0-0). Les Bleus terminent tout de même premiers du groupe A et affronteront, en huitièmes de finale, le troisième du groupe C, D ou E.
Les impressions étaient bien trompeuses. Alors, c’est vrai, les Bleus, avec deux succès arrachés lors des deux premières journées, étaient déjà qualifiés pour les huitièmes de finale. Mais l’enjeu de ce troisième match face à la Suisse (0-0) était triple. Terminer à la première place du groupe A, continuer à gagner et parvenir, enfin, à donner une autre épaisseur à une impression collective qui peine encore à convaincre, malgré une réelle capacité à avancer groupé. Seule la première attente a été comblée. Pour la deuxième et la troisième, il faudra repasser. Chacun a le loisir et surtout la liberté d’avancer son point de vue depuis l’angle où il décide de se placer. Mais aujourd’hui, une chose est sûre : la France n’a qu'une seule certitude, celle de débuter les choses vraiment sérieuses face au troisième du groupe C, D ou E le dimanche 26 juin à Lyon.
Une première période emballante et un paradoxe
Face à une équipe qui a joué et laissé davantage d’espaces que les deux premiers adversaires qu’ils ont affrontés, et malgré une pelouse particulièrement délicate, les Bleus ont eu la possibilité de mettre plus de vitesse et de verticalité dans leur jeu. Ils l’ont parfois saisie mais n’ont pas su aller au bout de leurs intentions. La faute à la barre transversale suisse qui, sur deux frappes de Pogba (12e) - dont un coup de canon du gauche (17e) - puis sur une reprise du plat du pied en pleine course de Dimitri Payet (76e), est venue suppléer Sommer. La faute aussi au gardien helvète, impérial sur une belle demi-volée du numéro 15 français (13e) puis devant Antoine Griezmann, au terme d’une de ses rares combinaisons réussies avec André-Pierre Gignac (57e). Le paradoxe se situe là : c’est lors de la rencontre où elle a affiché ses meilleures intentions offensives, notamment lors d'une première période rythmée et emballante, que l’équipe de France n’est pas parvenue à trouver le chemin des filets.
Et pourquoi pas un trio Cabaye-Kanté-Pogba au milieu ?
En modifiant sensiblement son onze type sans toutefois toucher à sa ligne défensive, qui s'est fait une belle frayeur dans le temps additionnel (90e+2) malgré une prestation taille patron de Laurent Koscielny, Didier Deschamps a donné la possibilité à certains joueurs de le convaincre. C'était notamment le cas de Yohan Cabaye, placé en sentinelle à la place de N'Golo Kanté. Le joueur de Crystal Palace a montré, par son impact, son agressivité et son apport précieux dans les transmissions rapides vers l'avant, qu'il pouvait être bien plus qu'une alternative. Le choix de laisser Cabaye à ce poste permettrait à Kanté d'évoluer un cran plus haut, dans un rôle de relayeur et un registre qui lui offrirait la possibilité d'exprimer pleinement son potentiel, et à Pogba de rester à gauche du milieu à trois, là où il a ses repères en club et où il est le plus performant, comme il l'a encore prouvé face à la Suisse. Avec sept jours devant eux, Deschamps et son staff ont le temps de réfléchir et «de se préparer». «Je ne suis pas aveugle, je me rends bien compte qu'on est capable de mieux faire, a tout de suite admis DD. Maintenant, il y a une deuxième compétition qui va commencer.» Et il s'agit toujours de la remporter. - T.S.
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